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Ce qui se passe au Japon en ce moment, avec le tremblement de terre et le tsunami, est absolument terrifiant. Ce peuple a payé un très lourd tribut à la nature depuis belle lurette. Depuis Hiroshima, il doit en plus se coltiner l'atome. Le respect des victimes de la catastrophe naturelle ne doit pas nous empêcher de commenter la catastrophe nucléaire, qui est elle 100% imputable à la folie humaine.

Souvenirs souvenirs : en 1986, après Tchernobyl, un anticyclone était venu sauver la France des retombées radioactives... selon les autorités via l'inénarrable professeur Pellerin. Dans la pratique, l'est de la France, ainsi que la Corse, avaient été tout ce qu'il y a de plus saupoudrés, avec cancers de la thyroïde à gogo.

Aujourd'hui, NKM et Besson nous rassurent à coups de vent favorable et d' "incident qui n'est pas une catastrophe nucléaire". En décodé, évitons de débattre sur l'essentiel : l'abandon du nucléaire.

Corinne Lepage, ma girouette chouchoute, interrogée par BFM, pointe là où ça fait mal : le gouvernement Français "minimise la gravité de la situation". Elle souligne l'absurdité des déclarations de Besson, quand il affirme que la France est préparée, en termes de normes antisismiques et de résistance aux inondations. Ce disant, il sous-entend que les japonais, eux, ne l'étaient pas ! Ils sont, comme chacun le sait, le peuple le plus parano (et rigoureux) concernant les séismes.

Besson est donc totalement à côté de la (tectonique des) plaque(s) : Fessenheim est construite sur une faille sismique, de même que Cadarache. Mais surtout, le Blayet a connu un accident qui aurait pu aboutir à une fusion de son coeur (ce qui se passe en ce moment au Japon) en 1999, suite à des inondations.

La triste vérité est que 16 centrales nucléaires sur 19 en France sont construites trop près de l'eau, pour des raisons d'économies de fabrication et de coût de fonctionnement. Et comme annoncé par les climatologues sérieux, à cause du réchauffement planétaire, les risques d'inondation sont en hausse constante en Europe de l'ouest.

Arrêter le nucléaire, c'est pourtant simple comme un clic : http://www.enercoop.fr/ , ou encore http://www.planete-oui.fr/ , etc.