Ces flammes relèvent-elles d'une stratégie délibérée, ou s'agit-il d'un phénomène incontrôlé ? La première hypothèse paraît vraisemblable, car la présence de flammes sous l'eau en l'absence d'oxygène est improbable. J'imagine donc que l'injection d'oxygène a pour but de provoquer les fameuses flammes et réchauffer le bazar, afin d'éviter la formation d'hydrates de méthane. Ou de brûler la nappe avant qu'elle n'atteigne la surface. Voire les deux à la fois mon capitaine englué.

A moins qu'il ne s'agisse de combattre, en l'enflammant au plus tôt, un ennemi moins visible que le pétrole, mais pas moins sournois. En effet, ce qui sort du gisement sous pression, c'est pour l'essentiel du brut et du méthane. Ce méthane qui est, rappelons le, un poison mortel dans l'eau, puis le pire des gaz à effet de serre une fois relâché dans l'atmosphère.

Dans quelques mois, la fuite étant rebouchée, ou le gisement épuisé, on viendra nous dire que la "la situation est sous contrôle", et on forera de plus belle pour extraire jusqu'à la dernière goutte de pétrole. Un peu plus tard, la banquise du pôle nord et les glaces du pôle sud ayant fondu, on n'arrêtera pas pour autant de creuser.

Actionnaires de tous les pays, réjouissez-vous : en 2048, la fin du moratoire qui protège actuellement l'Antarctique de l'exploitation minière arrivera à son terme. Et il se dit qu'on y trouvera en masse pétrole, or, diamants, rubis, sans oublier ce cher uranium.

Que faire en tant que citoyen ? Je ne supporte plus de rester les bras ballants en regardant ce spectacle incroyable.


flammes_bp.JPG





flammes_bp_2.JPG
flammes_bp_3.JPG

Le phénomène était déjà visible le 31 mai : une vidéo sur Youtube