le matériel en hiver
Voyager à vélo électrique et faire du camping, hiver comme été, ça ne s'improvise pas. Voici le matériel que j'utilise afin d'éviter les expériences désagréables !
Habillement hiver
Le système "3 couches" est de rigueur. On commence avec la troisième couche, c'est à dire une veste et un pantalon de quart (pour la navigation en bateau), qui forment le rempart extérieur. Ils sont prévus pour se prendre des vagues en pleine poire, c'est donc ce qu'il me faut, en cas de très grosse pluie. Un tissu respirant est obligatoire, cela permet de ne pas nager dans sa sueur.
La deuxième couche est souvent constituée d'une ou plusieurs vestes en "polaire". Le but, rappelons-le, est de maintenir une couche d'air immobile le long du corps (c'est le meilleur isolant au monde !), tout en évacuant l'humidité.
La première couche, la plus près du corps, est théoriquement un tissu synthétique qui évacue la transpiration. Mais j'ai découvert récemment la laine mérinos, qui est le top du top, car elle limite très nettement l'odeur de transpiration.
Couchage hiver
Le sac de couchage est un Yéti Fenrir 900, options "dry" et garnissage 860 cuin de duvet d'oie, c'est à dire le top au niveau du rapport flocons de duvet (chaleur) / plumettes (structure). Il remplace avantageusement mon vieux sac synthétique qui m'a valu des nuits très pénibles. Yeti est une marque polonaise spécialisée dans les vêtements en duvet d'oie, ils sont utilisés dans pas mal d'expéditions polaires ou himalayennes et ont un rapport qualité prix incroyable. J'ai dormi dedans sans problème avec une température de -10°, et il y avait de la marge. Toutefois, il faut absolument veiller à le maintenir totalement sec, sinon, il perd ses qualités thermiques. J'en ai fait la douloureuse expérience... Un sur-sac imperméable aurait sans doute limité la casse.
Un matelas en mousse "plastazote" Arkmat 127, venant tout droit de chez Arklight Design, spécialiste du matériel de randonnée ultra légère, permet de dormir sur la neige sans se retrouver avec le dos congelé. Il offre un rapport poids/isolation incroyable, et si on ressent la moindre gêne par rapport au froid du sol, il suffit de le replier en deux pour se retrouver posé sur un radiateur !!! Les dormeurs douillets de mon espèce pourront y ajouter un matelas gonflable ultralight.
Ma tente Décathlon t2 ultralight pro a vite trouvé ses limites en conditions hivernales. Le tapis de sol est devenu, au bout d'à peine un an, une vulgaire éponge, ce qui est un véritable problème de sécurité (voir plus haut mes propos sur le duvet d'oie). Je vais donc m'orienter vers un autre modèle, ou changer complètement mon fusil d'épaule et passer au hamac isolé !
Eclairage
Des lampes led de nouvelle génération me servent à la fois de phare de vélo, de lampe de poche et d'éclairage d'appoint pour la vidéo. Leur avantage est un rendement lumineux très important. Avec deux batteries rechargeables cr123, très légères, on a à la fois une lampe qui projette à plus de 300 mètres et un mode "autonomie" qui permet de s'éclairer pendant une trentaine d'heures. Attention, si vous lisez ce paragraphe, prenez garde à ne pas attraper cette terrible maladie qu'est la lampedepochite chronique (flashaolic, en english), très contagieuse.
Il fut un temps où, pour obtenir ces lampes miraculeuses, il fallait les commander à Hong Kong ou aux Etats Unis, avec des délais de livraison pour le moins aléatoires.
Ce temps est révolu puisque j'ai pu aller chercher en main propre ma Fenix TK30 grâce à la boutique en ligne access2b, qui a un point de retrait à Paris. Cadeau pour les visiteurs de mon blog, une remise de 5% vous sera offerte si vous entrez le code "CSC" au moment de la commande. Très dangereux pour les individus qui, comme moi, sont un peu fragiles par rapport à la question de la lampedepochite. De plus, on y trouve des couteaux multifonctions, des protections high tech pour téléphone portable, et autres objets qui soulageront prestement votre portefeuille. Mais après, vous vous sentirez heureux !
Cuisine
J'ai enfin arrêté le gaz ! C'est une grande évolution pour moi, car j'avais très mauvaise conscience à brûler des hydrocarbures, tout en revendiquant le titre de "Chronique sans carbone". Je suis désormais équipé d'un réchaud en alliage titane (ultraléger) dans lequel on peut faire brûler... du bois ! Et si on n'a pas de bois, de l'alcool, ou des plaquettes d'alcool solidifié (qui ne se répand pas au sol en cas de bourde) font l'affaire. Gain de poids, gain d'émissions de co2, et possibilité de trouver du carburant à peu près en toute circonstance compensent le fait qu'il est un peu plus lent que le gaz.
Me voici donc pourvu d'un Four Dog Bush Cooker LT2, qui a l'amusante et efficace particularité de concentrer les flammes en un jet unique, au milieu de la popote. Cela se fait via des ailettes et le principe de l'air chaud ascendant. C'est évidemment vendu par Arklight Design (qui en est d'ailleurs le distributeur exclusif en France). La popote est une Snowpeak trek 900 et le réchaud entre dedans au quart de millimètre !