Dans l'expectative face au projet de loi NOME
Le projet de loi NOME, débattu à l'assemblée depuis le mardi 8 juin, a pour objet la mise en place d’un "accès régulé à l’électricité de base". C'est en quelque sorte la même méthode que celle visant à encourager la concurrence sur les marchés de la téléphonie mobile. Ici, le gouvernement a décidé de vendre à bas prix un quart de la production nucléaire française aux concurrents d’EDF.
On peut craindre que la part de « la rente nucléaire » dont vont s’accaparer ces opérateurs "virtuels" servira à payer les dividendes d'actionnaires opportunistes. Ce qui est certain, c'est que les producteurs d'électricité verte sont exclus d'office de cette mesure. En effet, ils ne peuvent sans se discréditer bénéficier de ces kwh radioactifs.
La CSC n'est pas à Copenhague !
A l'heure ou des centaines de mes collègues font le pied de grue à l'entrée du forum de Copenhague, pour un remake très réussi de "The day after", ce n'est pas sans une certaine jubilation que je me tiens bien au chaud, avec mes pantoufles bio, devant mon ordinateur qui l'est moins. La rigolade (un peu jaune, tout de même) a bien eu lieu : tout ce que la planète compte de décideurs ès réchauffement a rappliqué dans la capitale danoise ; très peu sont arrivés en train. Les ours blancs, situés un peu plus au nord, leur adressent des gestes obscènes, mais c'est encore trop loin, personne ne les voit.
Les politiques, au premier rang desquels on trouve nos brillants Verts, rappliquent à fond de turbine d'A320, en mettant de côté toute velléité de cohérence entre actes et discours. Les hélicomanes donnent de la conférence de presse à tout va. La Chine, telle un Bouddha aux proportions pachydermiques, se positionne comme "la force tranquille" (je reprends ici les termes d'un journaliste du Monde présent sur place) de ce sommet, alors que son énergie provient encore essentiellement du charbon. Les Etats-Unis peinent à trouver une ligne volontariste et à l'heure où j'écris ces lignes, on ne voit toujours rien venir d'historique de la part du Président Obama. Les pays africains quittent la table des négociations, refusant d'être "pris pour des cons".
Alors du coup, que devient la Chronique sans Carbone ? Et bien, pendant ce temps, elle se barre, toujours en train et à vélo électrique, faire du camping en Belgique, une fois ! Mais vous n'en verrez pas la trace sur ce site, car il s'agit du tournage d'un pilote TV. Si les dieux du hertz et de la TNT réunis sont avec nous, vous retrouverez prochainement votre serviteur monocyclomaniaque par le truchement plastifié de votre zapette.
Et bien sûr, avec un rythme que l'on s'efforcera de maintenir aux alentours de deux épisodes mensuels, ça continue sur www.liberation.fr !
En attendant le prochain épisode, donc, bonne rigolade !
Copenhague ou le syndrome de Kyoto
Copenhague ou le syndrome de Kyoto
envoyé par liberation. - Regardez les dernières vidéos d'actu.
Le sommet de Copenhague, qui se déroulera du 7 au 15 décembre, risque de subir le même sort que celui de Kyoto. Le positionnement peu encourageant des Etats Unis et de la Chine, la place des pays émergents, la "dette climatique" contractée par les pays riches envers les autres, sont autant de facteurs peu favorables à l'enthousiasme. Corinne Lepage (Cap 21, Modem), Serge Orru (directeur général du WWF France) nous livrent leurs pronostics. Pendant ce temps, "Space" Pierre Rabhi nous interroge : souhaitons nous quitter la terre ou y revenir ?
Billet d'humeur : la fin du parti socialiste et des verts, la preuve par le marketing
L'idée qu'ont eue Cécile Duflot et Daniel Cohn Bendit de ne pas faire campagne sous la bannière des Verts, idée simple et néanmoins géniale, du point de vue stratégique (souvent, semble-t-il, les idées géniales sont incroyablement simples), pourrait avoir des conséquences importantes dans les mois qui viennent. L'ouverture des listes d'Europe Ecologie à des femmes et des hommes connus pour leur engagement intense - physique dans certains cas - pour la cause qu'ils défendent (Eva Joly, José Bové, Yannick Jadot, etc) a fait son petit effet, à la surprise de tous. Pourtant, il y avait des raisons de s'y attendre.